encore une bonne nuit, je me lève rapidement pour voir le soleil se lever, j’escalade la dune mais le soleil est plus rapide, tant pis, le paysage est de toute façon splendide et après tous ces efforts (je suis au bord de l’arrêt respiratoire, c’est une pente à 40%, j’en suis sûre) je reste un petit moment.
3h1/2 de marche ce matin, le sable toujours le sable qui abîme aussi les appareils photos, le cache de mon appareil ne s’ouvrait plus, j’ai soufflé un peu dedans, il s’est ouvert mais ne se referme plus..(d’ailleurs, j’ai oublié de l’apporter chez le photographe, oups!), en plus je commence à avoir du sable même dans les chaussures et mes super soquettes, non vraiment, y’en a marre…on s’échappe un peu des dunes mais on y revient très vite, on aperçoit au loin des voitures genre rallye, peut-être une course ou des excursions à partir des campements à touristes que nous avons vu hier…
l’arrêt déjeuner est le bien venu et pour la première fois depuis le départ, je m’aperçois non sans horreur que j’ai gonflé: la bibendum des sable, c’est moi…je ne m’en étais pas aperçue (je rappelle qu’il n’y a pas de douche et qu’un peu d’eau sur le visage constitue notre toilette) mais mes mains, bras, ventre, pieds ont « pris de l’ampleur » (j’essaie de dire ça avec pudeur), question de chaleur, probablement une trop grande amplitude thermique entre la Touraine et le désert marocain…bon, d’accord mais il ne faut pas que ça dure!
reprise de la marche, 1h1/2 de montées et descentes, nous sommes tous fatigués. on arrive enfin au campement et là venu de nulle part, un chien tout joyeux vient nous accueillir..notre guide nous signale que 2 chiens du déserts vivent ici, nourris par les touristes, peut-être les nomades..il ne restera pas longtemps avec nous car lui et son compagnon ont repéré un groupe qui a l’air plus enclin à satisfaire leur besoin de calins: ce sont les « princesses ». les « princesses » sont de vieilles connaissances aprçues dès le début de notre trek, on est jamais très loin des uns des autres, elles sont souvent sur leur dromadaire particulier (1 chacune s’il vous plaît), 8 femmes, 8 dromadaires, 5 ou 6 hommes à tout faire, bref elles et nous (les vrais aventuriers), nous n’avons rien en commun…durant notre méharée, on a pensé les attaquer pour les voler, leur faire peur mais nous avons renoncé par bonne conscience, on aura quand même bien rigolé voire fantasmé sur les « princesses »…
après avoir monté nos tentes, certains se retrouvent en haut de la plus haute dune pour admirer le coucher de soleil, les « princesses » qui sont sur notre territoire nous saluent…le vent est glacé, heureusement j’ai ma polaire….le diner est bon enfant comme d’habitude, ce soir on a fait des petits jeux avec les moyens du bord (ficelle et allumettes), on allume un feu, Mohammed and co chantent en jouant du tambourin, je ne résiste pas très longtemps, je suis épuisée et vais dormir.
je n’ai pas pris beaucoup de photo ce jour-là pour protéger mon appreil du vent, voici quelques vues:
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