Départ de Paris à 19h pour une première escale à Tamanrasset. Là, quelques randonneurs descendent, ils feront le Hoggar. D’autres montent pour repartir sur Paris. Mais avant cela, c’est mon arrêt: Djanet.
1er contact avec le sol et tout de suite chacun d’entre nous se fait prendre en photo thermique. Eh oui, on se préoccupe de la grippeA en Algérie. Puis c’est la déclaration aux douanes, à la police, la récupération de notre bagage, tout ça dans une seule petite pièce de 40m2.
Après le premier contact avec un représentant de l’agence, nous rencontrons notre guide Mohammed et on continue de remplir des documents. On sort enfin de ce mini aéroport et la 1ère chose que je vois c’est un immense ciel étoilé et une immense étoile filante…Nous prenons les 4X4 et rejoignons Djanet à 30km. Arrivée au campement et dans une grande tente où nous nous précipitons pour dormir. Je suis dans mon sac de couchage à 3h30 du matin.
Réveil à 9h, première vue de l’Algérie en plein jour.Petit déjeuner, promenade découverte des alentours.
ce que je vois en me réveillant
Djanet est la plus grande oasis du sud est algérien, nous sommes à environ 80km de la frontière lybienne, les hélicoptères stationnés sur la piste d’atterrissage de l’aéroport nous le rappelle. La population de cette ville fondée par les touaregs est d’environ 18000.
Départ dans l’après midi pour rejoindre les ânes et leurs maîtres qui nous accompagneront pendant 3 jours sur le plateau du Tassili N’Ajjer.
Comme nous l’apprend notre guide, Tassili signifie désert et non plateau. Le Tassili ‘N Ajjer est un parc national qui possède une richesse naturelle et culturelle incroyable. Un musée très intéressant lui est consacré à Djanet.
La montée jusqu’au 1700m n’est pas si rude que ça, les gros rochers que nous devons gravir, les chemins noyés de pierres,et c’est immense canyon que nous traversons ne nous font pas peur. Dernière ascension et le plateau commence. Les ânes avec sur leurs dos matériel,sacs,provisions et même bois nous dépassent sans problème.
Objectif: plateau
1er bivouac
3 nuits de bivouac, à la belle étoile..Le ciel est tellement étoilé que je ne vois pas la grande ours,nous cherchons les étoiles filantes, autour du feu,dès qu’il fait nuit vers 18h, nous admirons notre cuisinier cuire la galette de farine de semoule dans le sable.
autour du feu…
Après le repas,c’est l’heure de la cérémonie du thé. A ma grande ignorance, le thé à la menthe n’est que marocain et non algérien.Ici, la cérémonie consiste en 3 thés verts: l’amer puis le doux (mais encore amer) et le sucré.Le 1er est le pire à avaler, nous buvons ce petit verre comme si c’était un verre de vodka pure…la cérémonie est longue, notre guide verse,déverse,reverse le thé, ne garde que la mousse qu’il dépose méticuleusement dans chaque verre et enfin, verse le thé. Entre chaque verre, enigmes et chants (par chance notre cuisinier est musicien et chanteur à la voix incroyable et au beau jeu de guitare) nous divertissent…Le froid et la fatigue nous envahissent très vite et nous ne tardons pas trop le soir…
L’art pariétal en Algérie, certaines peintures datent de 8000 av J.C
Qui a dit que le désert était désert? un cèdre millénaire et des fleurs.
Il a plu en septembre après 5 ans de sécheresse
Retour dans la vallée, la caravane continue…